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Rio de Janeiro : Expédition Pain de Sucre

C’était la dernière soirée prévue à Rio pendant mon tour du monde et donc la dernière chance d’admirer le coucher du soleil du côté du Pain de Sucre. Pour avoir déjà été à une plage toute proche, je connais la route à prendre et sais que ça prendra environ 25 minutes à pieds. Il est 15h et le soleil commence à se coucher vers 17h. On est large.
Mais après une longue marche le long de Copacabana jusqu’à Ipanema (10 km aller-retour), je suis victime du manque de panache, tout proche d’un arrêt de bus. Il fait 30°C. Tout un tas de bus s’arrêtent mais aucun en direction du Pain béni. Un bus annonçant comme destination “teleferico” s’approche. C’est peut-être pour le téléphérique qui monte jusqu’au Pain de sucre… Au fond de moi, je ne le sens pas mais je suis juste à côté de l’entrée d’un tunnel donc dans tous les cas on ira dans la bonne direction ; au moins au départ. À mi parcours, le bus s’arrête. Je pourrais descendre bien sûr mais je viens de payer 2,75R$.. Autant tenter un arrêt de plus. Si le bus tourne à droite c’est gagné, il ira tout droit au but. Il tourne à gauche. Le prochain arrêt quelques instants plus tard, me parait maintenant bien trop loin (j’ai quand même payé 2,75 R$). Pour me rassurer je me dis, sans trop y croire, que le bus reviendra peut-être en direction du Pain de Sucre pour le terminus. Alors foutu pour foutu, autant faire un tour de la ville à 2,75$… Mais le chauffeur de bus enchaîne les pointes de vitesse impressionnantes, malgré les virages, dans une direction totalement opposée. À l’autre bout de la ville, le soleil commence à afficher des signes de faiblesse. Il est temps d’arrêter le massacre.
À l’air libre, je suis maintenant entourés de favelas et toujours aucun signe de bus en direction de ce maudit Pain… Au bout du rouleau, un rapide calcule me fait estimer la course en taxi à 20R$. Une fois sur place il faudra ajouter 50R$ pour les deux différents trajets en téléphérique ou… monter la première partie à pied puis redescendre avec le téléphérique pour 13,50R$. Mais le bon cette fois-ci, celui pour touriste. Car en réalité, le bus m’emmenait au Complexo do Alemão, un téléphérique avec 6 gares reliant tout un ensemble de favelas.
Le taxi n’est pas difficile à trouver et au bout de quelques minutes j’estime l’addition plutôt à 30R$, soit 12€. Le compteur affichera au final 29,60 R$. À moitié endormi pendant la course, tandis que le tarif affiché au compteur augmentait à mesure que le soleil continuait son déclin, j’ai décidé de tout monter en téléphérique. Mais devant la billetterie, la queue est énorme et l’option de faire la grimpette à pied est finalement choisie. Solution qui devrait au moins assurer une vue de la baie. La veille, j’avais aperçu un panneau qui indiquait une montée de 50 minutes. Il est 16h30 et je suis confiant, ces indications sont en général assez larges. En forçant un peu, ça devrait passer facilement.
Je ne suis pas le seul sur le coup mais je les dépasse à un rythme soutenu. La grimpette n’est en fait pas si facile que ça. Au milieu de la forêt, de nombreuses marches sont des racines. En cours de route, deux personnes sont forcées de s’arrêter. Il fait vraiment très lourd ; ambiance tropicale, j’embrasse la bouteille d’eau toutes les 5 minutes. J’ai 4 heures de sommeil et dix kilomètres de marche sous un soleil de plomb derrière moi mais il est hors de question de passer à côté du coucher de soleil. Je me suis transformé en une cascade de sueur et je m’arrête parfois une dizaine de secondes pour respirer. Malgré tout je maintiens un rythme qui m’impressionne. Au bout de 15 minutes, j’aperçois le ciel doré et des nuages orangés. J’accélère le rythme, excité par la vue qui devrait faire son apparition. Mais la route tourne à gauche, s’enfonce de nouveau dans la forêt et re-grimpe de plus belle. Sur une marche, quelqu’un n’est vraiment pas bien et deux personnes tentent de lui apporter de l’air frais en agitant leurs T-shirts. Je continue ma route, en espérant qu’il ne sera pas trop tard. Je prépare d’avance l’appareil photo qui commence à faire son poids. Au bout d’une vingtaine de minutes, la vue tant espérée est bien là. Bien plus intense que celle depuis le Corcovado la veille.
Je l’ai méritée, je l’apprécie. Les gouttes de sueur sèchent le long de mes tempes. Je suis exténué mais le sourire est au coin des lèvres.

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