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Les risques du métier

Comme vous pouvez l’imaginer grâce à la photo de couverture et les photos qui suivent, mon dernier Blog Trip en Espagne a été riche en saveurs et rempli de belles expériences. Mais ça bien sûr, c’était avant le drame…

plats espagnols gazpacho
Je suis arrivé avec plusieurs heures d’avance devant le comptoir de la compagnie aérienne pour récupérer mon billet que je n’avais pas imprimé. Sur place, Michel décide de contrôler le poids de mon bagage et je sais d’avance que ça dépassera les 8 kilos autorisés. Il s’avère que l’agence de voyage m’a également payé le bagage en soute mais j’ai fait 2 mois aux USA avec un sac à dos en cabine, alors ce serait dommage de perdre une vingtaine de minutes en attendant une valise après juste 4 jours de voyage.
Mais ce que ne me dit pas Michel et que je sais, c’est qu’avec cette compagnie on peut également avoir un sac en plus pour son ordinateur. Avec un vieux chargeur de remplacement très lourd et en enlevant également discrètement appareil photo et livre, je réussi à passer de 12 à 8 kilos.
Évidemment, quelques mètres plus loin, j’ai gentiment remis l’ensemble dans ma valise (qui reste malgré tout presque à moitié vide).

Après un peu d’attente du côté de la porte d’embarquement, le panneau d’affichage finit par annoncer un retard d’une heure. Je savais que je n’étais pas à l’abri d’une petite surprise. En effet, il y a tout juste un mois j’avais déjà pris ce même vol avec Swiss et il avait déjà eu un peu plus d’une heure de retard. Malheureusement, cette fois-ci je suis loin du compte.
Après une première petite mise en jambe, consistant en un changement de porte d’embarquement à l’autre bout de l’aéroport, l’échauffement continua avec un deuxième changement nous proposant un retour à la case départ (rendez-vous à l’autre bout de l’aéroport, ne touchez pas 20 000 francs).
C’est finalement avec deux bonnes heures de retard que l’embarquement commence. Peu après avoir enfin remarqué que dehors, depuis mon arrivée, la tempête battait son plein. Et devinez qui est là pour prendre mon billet ? Ce bon vieux Michel.
Quelques secondes après avoir validé mon billet, il me rappelle à l’ordre en me voyant descendre la rampe avec uniquement ma valise. “Vous voulez vraiment jouer à ça après 2 heures de retard ?” Mais Michel étant appelé par l’un de ses collègues, il n’a pas le temps de répondre à ma question et je décide de poursuivre mon chemin.
Une fois la ceinture attachée et l’avion prêt à décoller, le pilote nous réserve une dernière surprise.

Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir décoller ce soir. Il faut que l’on puisse partir d’ici 15 minutes…

Le commandant reprend la parole et semble transmettre un message à l’équipage difficile à déchiffrer. Tous les passagers se questionnent.

Devant moi on semble avoir compris que c’est positif. Mais quelques minutes plus tard, la sentence tombe et elle est ir-ré-vo-ca-ble !
Coup de bambou sur la tribu de passagers dirait Denis Brogniart. Le pilote annonce que l’avion n’a pas eu le temps de trouver un créneau pour décoller avant le couvre feu à l’aéroport de Genève.

Mesdames et messieurs, ici le capitaine. Malheureusement, nous l’avons dans l’os et ça s’est joué à seulement 10 minutes près.

room service spainEn effet, pour éviter les nuisances sonores, il est interdit d’atterrir après 00h29 à Genève.
Hier, je profitais encore grandement de mes petits privilèges de blogueur en voyage de presse. On s’était même permis de me déranger dans mon bain pour me livrer un plateau avec de l’eau, des chocolats et du vin rouge. Plutôt classe n’est-ce pas ?
Bon, je n’aime pas trop le chocolat ni spécialement le vin rouge mais l’idée était là.

La cheffe de cabine a repris la parole pour expliquer la situation et la marche à suivre. Dans ma tête j’ai entendu quelque chose comme ça :

Vous pouvez détacher vos ceintures. Je sais que vous êtes déjà en train de vous précipiter pour récupérer vos valises mais l’évacuation de l’appareil va comme d’habitude durer trois plombes. Ensuite, tout le monde ira se plaindre et attendre d’en savoir plus. On va faire ce qu’on peut mais mon petit doigt me dit que pour vous trouver un hôtel à 23 heures ça va être assez long et compliqué. Surtout sachant que Barcelone est très demandée pour cause de foire et de vendredi soir.

Quelques minutes plus tard, du côté du Check-In, 3 files d’attente se sont formées. Évidemment, il faut d’abord passer par celle de Michel si l’on veut s’enregistrer sur le prochain vol. J’avoue ne pas avoir réussi à savoir si son sourire, en me retrouvant après une heure d’attente, m’était adressé par vice ou par pitié. Il me propose deux options : le même vol demain à la même heure ou… un autre vol à un horaire encore inconnu. Soyons fous logiques et partons sur l’horaire inconnu alors !
Il faudra finalement près de 3 heures d’attente pour ne pas obtenir de solution d’hébergement. Après avoir laissé la dernière place à une femme enceinte sur un premier départ en minibus en direction de deux hôtels au centre de Barcelone, j’ai décidé de prendre l’option dodo à l’aéroport plutôt que les 50 minutes de trajet pour un hôtel aux abords de Tarragone.

récit vol annulé nuit à l'aéroport

À 02h30 du matin, je me retrouve donc finalement uniquement avec un voucher de 10€ pour manger. Autrement dit, pas grand chose dans un aéroport. D’autant plus lorsqu’il est à moitié fermé. Le prochain vol mystère est désormais censé décoller à midi demain et je compte bien me le faire rembourser.
Un sandwich et une crème au chocolat blanc sans intérêts plus tard, il reste donc une dizaine d’heures à tuer, à coup de lecture de biographie (Adam Copeland), lecteur mp3, écriture et relecture de texte.
La fatigue ne m’ayant pas motivé à faire le tour de l’aéroport à la recherche d’une prise, je me contente d’un des stylos et des nombreuses brochures offerts pendant le voyage pour écrire une partie de ce récit.
Cette nuit, comme dans ma salle de bain hier, le marbre est également bien présent et il se fait nettement sentir au niveau de mes fesses. Quant à mes pieds, ils ont la vue sur les chiottes.
Les risques du métier.

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